VOILE DE LA FEMME

Le voile de la femme


Malgré la recommandation que l’apôtre peut donner aux Corinthiens au début du chapitre 11 quant à leur obéissance, celui-ci doit beaucoup mettre l’accent sur un point important, notamment la relation entre l’homme et la femme, et leur position publique selon l’ordre de la création de Dieu.

On se demande de nos jours, comme ce fut le cas pour plusieurs des croyants de Corinthe à cette époque, comment maintenir les principes de l’ordre de la création dans la sphère spirituelle du service de Dieu sur la terre.

Il semble qu’il y avait là des frères et des soeurs qui pensaient que dans le christianisme ou dans les réunions chrétiennes, on n’avait rien à faire avec l’ordre de la création, parce que les chrétiens appartiennent à un ordre plus élevé. En Christ, il n’y a ni homme ni femme, est-il dit en Galates 3:28, mais ce passage se réfère à la relation de la foi avec le Seigneur, et là effectivement il n’y a pas de différences
entre le frère et la soeur. Par contre, ce que l’apôtre va développer maintenant, c’est que dans la prière (parler à Dieu) et dans la prophétie (parler de la part de Dieu), l’ordre de la création doit être respecté. Prier et prophétiser sont les deux verbes que Paul utilise pour résumer tout le service public de Dieu, comme on le voit en 1 Corinthiens 14 en particulier.

Un cadre très large et important

Au verset 3, Paul place son enseignement dans un contexte très large pour indiquer qu’il ne parle pas ici de futilités, mais que le voile et la longue chevelure de la femme sont un fait dans l’ordre de la création de Dieu. Dans cet ordre, Dieu a institué une certaine hiérarchie (voir le verset 3). Même si les incrédules ne reconnaissent pas les droits du Dieu-Créateur, les chrétiens, eux, puisqu’ils appartiennent au Dieu -
Rédempteur, ont à respecter l’ordre de la création (voir aussi l’argument de la nature au verset 14).

En d’autres termes, notre position dans le domaine de la foi et des bénédictions spirituelles n’annule pas les relations données dans la création. Ainsi, la distinction entre homme et femme, établie là, se maintient dans la sphère spirituelle (prier/prophétiser), d’une façon visible et tangible par le voile. La tête littérale/ physique fait référence à la tête ou chef (headship) que Dieu a institué dans la création et qu’Il maintient dans la rédemption.

L’application

Une femme qui prie ou qui prophétise sans s’être voilé la tête déshonore sa tête morale / spirituelle, l’homme, en ne se soumettant pas à l’ordre de la création de Dieu. Paul montre la folie d’une telle position en disant : si la femme ne se voile pas et ne respecte pas cette distinction, elle se déshonore elle-même de la même façon que si elle se coupait les cheveux. Même si la femme se tait dans les réunions (1 Corinthiens 14:34-35), elle participe au service public – résumé dans les deux verbes prier et prophétiser, et l’application de l’ordre de la création doit être respectée dans cette position publique du témoignage de Dieu sur la terre.

Pourquoi l’homme ne se couvre-t-il pas la tête? Parce qu’il a été placé dans la création comme [l’]image et [la] gloire de Dieu. Justement là où l’homme doit refléter la gloire de Dieu, dans les réunions chrétiennes, il serait inconséquent qu’il se couvre la tête et rende ainsi invisible, au moins d’une façon symbolique, la gloire de Dieu.

La femme, étant [la] gloire de l’homme, se voile pour montrer que [la] gloire de l’homme, donc la femme, ne doit pas se manifester, mais que c’est la gloire de Dieu qui doit être manifestée. En d’autres termes, le voile de la femme manifeste que l’homme ne doit pas chercher sa propre gloire dans l’Assemblée de Dieu ; mais indique que la gloire de l’homme reste cachée, afin que la gloire de Dieu soit manifestée
(1 Corinthiens 14:20).

Comment la femme est-elle la gloire de l’homme? C’est en Genèse 2 que nous est donnée la réponse : nous y trouvons l’ordre chronologique ainsi que l’ordre hiérarchique. L’homme en premier, et puis la femme pour l’homme. Dans Genèse 2:23, nous voyons comment la femme (isha) était la gloire de l’homme (ish), et le reflet de sa propre gloire dans la création.


Les anges

Au verset 10, les anges sont les spectateurs de l’ordre de la création et ont à le garder. En général, ils doivent constater que l’homme déchu ne respecte pas du tout les droits du Dieu-Créateur. Par contre, dans l’Assemblée de Dieu, les anges observent quelque chose de différent : les femmes voilées et les hommes non couverts respectent cet ordre divin. On pourrait objecter : « Mais Dieu ne regarde pas à l’apparence! »

Effectivement, la foi et la jouissance des bénédictions sont une question de coeur. Mais l’ordre de la création se voit d’une façon physique, proclamant bien entendu l’ordre hiérarchique invisible : Dieu - Christ - l’homme.

Dans le contexte de ce chapitre où l’autorité de Dieu est présentée, nous comprenons la signification du verset 10 où le voile est l’expression visible du fait que la femme reconnaît publiquement cette autorité de Dieu (par Christ et par l’homme); une chose qu’Ève n’a pas faite, comme nous le voyons en Genèse 3, avec ses conséquences tragiques. D’ailleurs là, Adam a lui-même transgressé cet ordre.

Qu’il n’en soit pas ainsi dans l’Assemblée de Dieu, qui a été placée sur un terrain d’obéissance (par exemple, 2 Corinthiens 11:2-3
et 10:4-5) !

La liberté chrétienne

La liberté chrétienne, ce n’est pas dire et faire ce que l’on veut, mais faire ce que la nouvelle nature aime faire! C’est-à-dire plaire à Dieu, par l’obéissance de la foi, comme placée sous l’autorité de Christ, y compris la relation entre l’homme et la femme. Quelle libération pour la femme d’avoir la même place que l’homme quant au salut de Dieu ! Mais cette libération ne doit pas permettre une vie dissolue en mettant de côté les distinctions établies dans la création, sous le faux prétexte de la liberté chrétienne. L’ordre de la création doit être respecté et la femme avec les cheveux mis en ordre, couverts par le voile, manifeste sa soumission volontaire à l’ordre de Dieu.

Dans le Seigneur

Le verset 11, où se trouve l’expression « dans le Seigneur », souligne la relation mutuelle de l’homme et de la femme dans les choses de Dieu, donc des choses spirituelles. Dans le domaine de la création comme de la rédemption, dans la lumière maintenant d’un Christ glorifié (verset 3), ainsi que dans le domaine de la rédemption l’homme et la femme sont distingués et occupent chacun une place particulière en rapport avec le témoignage de Dieu sur la terre, tel que vu dans 1 Corinthiens.

La nature

À la fin de ce passage, Paul parle de l’enseignement de la nature. La présence d’une femme non voilée dans la réunion publique était considérée comme une chose malséante. Est-ce que la nature n’enseignait pas qu’une femme avec des cheveux comme ceux d’un homme abolissait la distinction entre homme et femme (de même un homme avec des cheveux longs ou ayant la tête couverte)! La nature a donné la longue chevelure à la femme comme une parure, mais le voile fait ressortir la hiérarchie dans l’ordre de l’autorité.

La coutume

Enfin concernant la coutume : Paul, ainsi que les assemblées de Dieu n’ont pas la coutume de contester ces principes divins, car introduire de nouvelles pratiques et mettre de côté les enseignements de la Parole révèle un esprit d’insoumission et peut-être même de rébellion.

Le monde évangélique, reniant certains principes d’autorité selon Dieu, comme c’était le cas pour toute la chrétienté en général et aussi pour la société (même si on abusait souvent de cette autorité), connaît maintenant un mouvement pour bouleverser cet ordre. Ce bouleversement est une des préparations à l’avènement de l’Antichrist. Que nous soyons gardés dans l’obéissance et la dépendance de notre Seigneur pour Sa gloire et pour notre bénédiction !

PS. Pour clarifier des arguments concernant certains détails, on pourrait étudier l’article qui suit et aussi en discuter, avec les passages de 2 Timothée 3:16 et d’Actes 17:11 devant nous.


Votre frère en Christ, Alfred E. Bouter, Hawkesbury, le 29 décembre 1990.


A suivre

http://66.49.133.254/Library/Documents/da1193.pdf